Les filles de Wakefield, tome 2, Amandine

Amandine

Wakefield, un petit village du Québec niché dans les montagnes de la Gatineau, a vu le 20e siècle débuter. Les filles Providence, Carole-Anne et Esther, ont toutes deux trouvé leurs voies. Alors que Carole-Anne demeure à la ferme familiale, Esther s’est éloignée du nid afin de dédier sa vie à aider autrui. La vie religieuse lui semble la bonne avenue pour vivre sa vocation.

Alors qu’elle est au Couvent de Hull et s’apprête à prononcer ses voeux, un lourd nuage pèse sur la ville. En cet après-midi du 26 avril 1900, Hull connaît le plus grand incendie de son histoire. Dans son commerce du centre-ville, Amandine Allard rassemble courageusement ses enfants autour d’elle, puis voit son mari disparaître dans les flammes. Réalisant qu’elle a tout perdu, Amandine se résout à tout rebâtir et à devenir, elle aussi, une fille de Wakefield.

Extrait :

Amandine croyait qu’on allait s’arrêter au village, mais à sa surprise, ils continuèrent leur chemin et, constatant que les maisons s’éloignaient, elle comprit qu’elle serait logée sur une ferme et que la transition serait encore plus difficile sûrement qu’elle ne l’avait d’abord anticipée. Ils tournèrent vers la droite et elle réalisa que si elle s’était à l’instant attendue à être accueillie sur une ferme, ce qu’elle vit était loin de l’image qu’elle s’en était faite. En contrebas, on apercevait ce qu’elle crut être la totalité de la propriété tellement la superficie en était immense : des clôtures commençaient à la route, longeaient un chemin qui menait vers une grande demeure à plusieurs pignons avec une galerie à l'avant et sur le côté droit, ainsi que des bâtiments qui semblaient modernes  à en juger par la qualité de leur état.

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Lorsque l'homme qui le conduisait arrêta les chevaux près de la maison, Amandine remarqua que la peinture qui en recouvrait les planches ainsi que les moulures et la galerie, était impeccable, comme tout ce qui l’entourait, d’ailleurs, ce qui l’étonna beaucoup puisqu’elle se trouvait en pleine campagne. Elle entendit des cris joyeux venir de l’intérieur et, en dirigeant son regard en direction de leur provenance, elle constata que bon nombre de chaises, dont certaines berceuses, formaient un rang bien aligné sous le porche. Mais ce qui attira surtout son attention fut que plusieurs d’entre elles étaient de modèle réduit, en plus de côtoyer des chevaux de bois, qui, eux aussi, étaient parfaitement rangés comme s’ils avaient été attelés.

Amandine leva les yeux vers la porte et vit qu’on l’observait ; une femme retenait ses enfants ; elle en compta quatre, la plupart aussi grands que les siens. Un homme vint la rejoindre prestement et regarda Amandine à son tour. Il se tourna vers sa femme en essuyant ses mains sur un linge, la questionna du regard un court instant, puis sourit. Ce fut elle qui vint vers les nouveaux venus pour les accueillir :

- Bonjour, Madame! On vous attendait. S’il vous plaît, faites comme chez vous !

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Cet ouvrage est distribué internationalement par le réseau Hachette Livre. Il est disponible chez tous les libraires. N'hésitez pas à en faire la demande si vous ne le trouvez pas sur les tablettes.

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